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Que mangeaient donc les anciens égyptiens ? Nous savons que le Nil fournissait de l’eau pour le bétail et maintenait la terre fertile pour les cultures. En bonne saison, les champs d’Egypte pouvaient fournir de la nourriture en abondance à l’ensemble de la population, en plus de stocks conséquents pour les saisons sèches. Mais cela ne répond toujours pas à notre question de départ…

Une grande partie de ce que nous savons sur la façon dont les anciens égyptiens mangeaient et buvaient provient des peintures rupestres et tombales. Ces dernières décrivent des scènes de culture, de chasse et de préparation de la nourriture. A ce niveau, les principales formes de préparation des aliments étaient la cuisson au four, l’ébullition, le grillage, la friture, le ragoût et le rôtissage. Voici un aperçu de ce que l’Egyptien moyen mangeait dans l’Egypte ancienne avec Boutros Helmi.

Repas quotidiens et occasions spéciales

La plupart des anciens égyptiens prenaient deux repas par jour : le matin, ils mangeaient du pain et de la bière. Le soir, ils servaient un dîner copieux avec des légumes, de la viande, et encore du pain et de la bière. Les banquets commençaient généralement dans l’après-midi. Les hommes et les femmes non mariés étaient séparés, et les places étaient attribuées en fonction du statut social. Les servantes circulaient avec des carafes de vin, tandis que les danseurs étaient accompagnés par des musiciens jouant de la harpe, du luth, du tambour, du tambourin et des claquettes.

Le pain et la bière : les deux éléments de base du régime égyptien

La principale céréale cultivée en Egypte était l’emmer (connu aujourd’hui sous le nom de farro) qui serait d’abord moulue dans de la farine. Il s’agissait d’une tâche ardue, généralement effectuée par les femmes. Pour accélérer le processus, on ajoutait du sable dans le moulin. La farine était mélangée avec de l’eau et de la levure. La pâte était ensuite placée dans un moule en argile et cuite dans un four en pierre.

Légumes

Les anciens égyptiens aimaient l’ail qui, avec les oignons verts, était le légume le plus courant, largement consommé pour ses vertus médicinales. Les anciens égyptiens cultivaient de nombreux légumes : oignons, poireaux, laitues, céleris (consommés crus ou pour aromatiser les ragoûts), concombres, radis et navets, courges…  Les légumes secs et les légumineuses comme les pois, les haricots, les lentilles et les pois chiches étaient des sources vitales de protéines.

Viande

Considérée comme un aliment de luxe, la viande n’était pas régulièrement consommée dans l’Egypte ancienne. Les riches appréciaient le porc et le mouton. Le bœuf était encore plus cher, et ne se consommait que lors d’occasions festives ou rituelles. Les chasseurs pouvaient attraper un large éventail de gibier sauvage, notamment des grues, des hippopotames et des gazelles. Les anciens Égyptiens pouvaient aussi se régaler de souris et de hérissons.

Volaille

La volaille était plus courante que la viande rouge : canards, pigeons, oies, perdrix, cailles, et même des colombes, des cygnes et des autruches. Les œufs de canards, de cygnes et d’oies étaient régulièrement consommés. Les Egyptiens de l’Antiquité ont inventé la délicatesse du foie gras. En effet, la technique du gavage des canards et des oies remonte à 2 500 avant J.-C. !