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A l’heure où la planète fait face au défi de la pandémie de la Covid-19, il va sans dire que l’assainissement et la propreté sont aujourd’hui au cœur des débats. La question que nous nous posons est celle-ci : qu’en est-il des anciens Egyptiens ? Quelle était la place accordée à la propreté et quelles étaient leurs pratiques sanitaires ? Découvrez la réponse dans la suite !

Le Nil, au cœur de la vie de l’Egypte ancienne… et moderne !

Le Nil jouait un rôle majeur dans la vie quotidienne des Égyptiens et continue de le faire dans l’Egypte moderne. Cet important fleuve servait de moyen de transport tout en permettant à l’agriculture de prospérer dans les plaines alentour. Naturellement, les Egyptiens ont construit leurs villages et bâti leurs communautés près du fleuve. Revenons au sujet qui nous intéresse. Mais avant, signalons qu’une grande partie de ce que nous savons des conditions de vie des anciens Egyptiens provient de leurs tombes. Souvent décorées de couleurs vives et lumineuses, elles représentent des scènes couvrant plusieurs aspects de la vie quotidienne, dont les pratiques sanitaires.

Scènes de la vie quotidienne dans les tombes

La Satire des métiers, un texte du Moyen Empire (1950-1650 av. J.-C.), décrit plusieurs professions et leurs lieux de travail. Nous vous le disions, les textes et les scènes révèlent beaucoup de choses sur la vie des anciens Égyptiens, mais qu’en est-il des vestiges physiques ? Les maisons dans lesquelles ils vivaient étaient constituées de matériaux organiques tels que la brique crue (une brique séchée à l’air faite de boue, d’eau et de sable et mélangée à de la paille ou à d’autres liants). Par conséquent, ces habitations proches du Nil survivent rarement aux inondations annuelles.

Les pratiques sanitaires égyptiennes

Commençons par signaler que les archéologues et les différents experts de l’Egypte ancienne comprennent mieux les conditions de vie des classes aisées que celles des classes inférieures. C’est notamment le cas à Amarna. Les riches vivaient dans de grandes maisons, avec souvent des pièces séparées pour leurs domestiques. Quant à leurs pratiques sanitaires, nous pouvons constater une autre différence notable. À côté de leur chambre à coucher dans l’enceinte privée de leur maison, de nombreuses maisons disposent de salles de bains et de latrines. Par exemple, la maison du vizir Nakht possède plus de 25 pièces dont l’espace privé est séparé du hall de réception. La salle de bain et les latrines, attenantes à la chambre du propriétaire, révèlent un luxe dont une personne de statut inférieur ne pouvait que rêver.

Par ailleurs, les constructeurs ont placé une dalle de calcaire dans le sol de la salle de bains, près du mur en briques crues, et ont également protégé le mur des éclaboussures. Pour ce faire, ils ont plâtré les murs, comme en témoignent plusieurs maisons d’époque. Dans les maisons cossues, la dalle pour la baignoire est placée dans l’angle. Un rebord bas entoure la dalle et l’eau s’écoulait par un bec verseur dans un récipient qui se trouvait dans le sol. Il va de soi que l’utilisateur de cette salle de bain se faisait verser de l’eau par un serviteur.

Qu’en est-il de l’accès à l’eau courante ?

L’accès à l’eau courante tel que nous l’apprécions aujourd’hui n’était pas quelque chose de très répandu en Egypte ancienne. Dès l’Ancien Empire, les administrations locales, au nom de l’Etat, géraient cet accès pour leurs communautés. Des textes tels que la stèle de Mentuweser 1er du Moyen Empire mettent en évidence la construction d’un point d’eau pour la communauté.