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L’Egypte antique ne cesse d’attiser la curiosité par ses pyramides, ses momies ou encore ses hiéroglyphes… Les chercheurs poursuivent leurs explorations afin de découvrir toujours plus d’éléments illustrant la vie de cette époque. Il faut dire que professionnels et amateurs sont toujours avides de découvertes apportant un nouveau regard, à l’image d’Helmi Boutros. Un autre élément nous apporte de précieuses informations, à savoir les papyrus. Nous vous proposons de découvrir comment ces supports d’écriture étaient fabriqués et quelles étaient leur utilité.

Qu’est-ce que le papyrus ?

Le papyrus est fabriqué à partir des tiges florifères du Cyperus papyrus L. Cette plante, qui fait partie de la famille des cypéracées, poussait abondamment dans la vallée du Nil et son Delta. C’est pourquoi elle était beaucoup utilisée dans l’Antiquité, que ce soit pour fabriquer des paniers, des nattes, des bateaux, des voiles ou encore des cordes. Mais c’est bel et bien en tant que support d’écriture que le papyrus est particulièrement célèbre. D’ailleurs, le mot papyrus est la transcription du mot égyptien « per-peraâ » qui a ensuite donné naissance au mot papier.

La fabrication du papyrus

Pour parvenir à réaliser un support d’écriture, les égyptiens de l’Antiquité devaient ramasser les tiges de papyrus une fois arrivées à maturité. Elles étaient alors découpées sous forme de « pelures » pour être ensuite juxtaposées à la verticale puis recouvertes horizontalement par une seconde couche. Une trame est alors constituée. Elle était ensuite écrasée fortement à l’aide d’une presse et d’un martelage. Le suc, qui faisait office de colle, en était ainsi extrait.

Après un temps de séchage, les égyptiens obtenaient une feuille assez fine de couleur ivoire, connue sous le nom de « kolléma » (morceau à coller). Ces feuilles étaient ensuite assemblées jusqu’à former des rouleaux importants. Pour illustrer cette grandeur, nous pouvons évoquer le papyrus Harris qui mesure environ 41 mètres. Ce plus grand papyrus connu relate les règnes des pharaons Sethnakht et Ramsès III ainsi que les donations effectuées au temple.

L’utilisation du papyrus par les Egyptiens

Les scribes dessinaient les hiéroglyphes sacrés sur ces fines feuilles de papyrus grâce à un calame trempé dans de l’encre. Ils utilisaient également l’écriture hiératique, c’est-à-dire des hiéroglyphes simplifiés, car ils étaient plus adaptés à l’écriture manuscrite. Les papyrus étaient plus souvent utilisés pour fixer des textes littéraires ou administratifs, des œuvres savantes ou encore des correspondances (tandis que les tablettes d’argile ou les pierres dures étaient pour leur part utilisées pour les inscriptions royales ou religieuses).

Les différentes fouilles ont permis de retrouver des papyrus conservés dont les plus anciens dataient du IIIe millénaire, autrement dit de la période de l’édification des grandes pyramides de Gizeh. Toutefois, il est fort probable que des papyrus aient été encore plus anciens mais la lumière et l’humidité n’ont pas permis de les préserver.

Il faut enfin savoir que le papyrus a également été utilisé par d’autres civilisations dans tout le Proche-Orient, et ce, jusqu’au IIIe siècle avant Jésus-Christ.