Si vous affectionnez tout ce qui touche à l’égyptologie, vous connaissez sans aucun doute les hiéroglyphes. Il s’agit en effet de la plus célèbre des écritures de l’Egypte antique, décryptée par le célèbre Jean-François Champollion il y a 200 ans. Toutefois, il faut savoir qu’il en existe d’autres, à l’image de l’écriture hiératique et le démotique. Nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir sur ces écritures.
#1 Les hiéroglyphes
La fabuleuse découverte par Jean-François Champollion a permis de mieux connaître la civilisation égyptienne.
Les hiéroglyphes étaient considérés comme une écriture sacrée associée aux dieux. Particulièrement complexes et longs à exécuter, ils n’étaient en effet pas un simple moyen de communication linguistique. Les Egyptiens s’en servaient pour transcrire des informations qu’ils souhaitaient voir perdurer pour l’éternité. On les retrouve ainsi sur les sépultures, les temples, les monuments, sur des textes sacrés (comme le Livre des morts par exemple).
Les hiéroglyphes les plus anciens ont été retrouvés dans une tombe du IVe millénaire avant notre ère (et les plus « récents » dateraient du IVe siècle). Ils ont donc été utilisés pendant plus de trois millénaires mais ont beaucoup évolué au cours de cette période.
Champollion a mis en lumière le fait que les hiéroglyphes ne sont pas seulement des idéogrammes (des symboles représentant un mot ou une idée). Ils peuvent en effet également représenter des sons ou des signes muets selon leur position et le contexte. Une vingtaine de signes constituent un « pseudo-alphabet » et on a appris que les hiéroglyphes pouvaient être écrits en ligne ou en colonne mais aussi être lus de gauche à droite, de droite à gauche ou de haut en bas.
#2 L’écriture hiératique
Particulière longue et complexe, l’écriture hiéroglyphique a généré la naissance d’une version simplifiée appelée « hiéroglyphes linéaires ». Les signes ont ici une forme réduite et beaucoup moins détaillée. Ils ont conduit à l’apparition du hiératique il y a environ 3 000 ans, qui a perduré jusqu’à la moitié du premier millénaire avant notre ère.
Les règles de base sont les mêmes que pour les hiéroglyphes, à la différence que la graphie est largement simplifiée (avec seulement quelques traits réalisés avec un roseau taillé ou un pinceau). Les scribes utilisaient cette écriture sur les poteries, les tablettes de bois, des bandes de cuir, des papyrus afin de consigner des textes religieux, littéraires, scientifiques et administratifs.
La lecture se fait en ligne horizontale (même si l’écriture en colonne était au début pratiquée avant de disparaître), de droite à gauche.
#3 L’écriture démotique
Le démotique est une simplification du hiératique (qui est donc lui-même une simplification des hiéroglyphes). Cette écriture a été utilisée au VIIe siècle avant notre ère jusqu’à remplacer petit à petit le hiératique dans la rédaction des documents de la vie quotidienne, et ce, jusqu’au Ve siècle de notre ère.
Il est à noter que le copte est ensuite apparu, il représente la dernière étape de l’évolution de l’écriture égyptienne. Il s’agit d’un résumé du démotique auquel des caractères de l’alphabet grec ont été ajoutés jusqu’à atteindre une trentaine de signes. Le copte est d’ailleurs la troisième écriture présente sur la pierre de Rosette (et qui a fortement aidé Champollion qui avait cette langue dès ses 17 ans !).