La célèbre pyramide de Khéops n’aurait pas révélé tous ses secrets ! C’est en tout cas ce que pense les scientifiques de la mission Explore the Great Pyramid (EGP), qui vont mener une nouvelle étude en utilisant la détection de particules cosmiques, une technologie révolutionnaire qui pourrait identifier d’éventuels espaces non encore explorés de la pyramide en prenant des images de meilleure qualité de son intérieur.
Lancement d’une nouvelle étude de la grande pyramide de Gizeh
Nous vous le disions, les scientifiques de la mission EGP ont annoncé le lancement, dans un futur proche, d’une nouvelle étude de la pyramide de Khéops, dernière des sept merveilles du monde antique. Cette pyramide, construite il y a plus de 4 500 ans à la gloire du pharaon du même nom, est la plus grande jamais construite durant l’Egypte antique. En tant que telle, elle a fait l’objet de nombreux projets de recherche, qui ont notamment montré la façon dont elle avait été construite, mais il semblerait qu’elle n’ait pas encore révélé tous ses secrets.
Plongée dans les profondeurs de la pyramide
La nouvelle étude qui sera menée par la mission EGP tentera de plonger plus en profondeur dans la pyramide Khéops, en s’appuyant sur la mugraphie ou tomographie muonique, une technologie de détection de particules cosmiques pour scanner le monument. Comme son nom le laisse clairement entendre, cette nouvelle technologie consiste en l’analyse des particules nées de l’interaction des rayons cosmiques et de la haute atmosphère terrestre : les muons. Car il faut savoir que les muons, des particules instables, ont la capacité de pénétrer dans les matières, la profondeur de pénétration étant déterminée par la densité de ces dernières.
A travers l’analyse des muons, l’équipe de scientifiques espère qu’elle pourra construire une image de qualité de la structure interne de la pyramide, et ce en isolant les zones solides des zones dites vides. Il est utile ici de rappeler qu’une mission menée en 2015, baptisée « Projet ScanPyramids », a tenté de faire la même chose, à la différence qu’elle ne disposait pas d’une technologie aussi puissante que celle à disposition de la mission EGP. A ce propos, les scientifiques en charge du projet expliquent : « Nous prévoyons d’installer un système de télescope 100 fois plus sensible que l’équipement qui a récemment été utilisé pour la Grande Pyramide. Cela imagera les muons depuis quasiment tous les angles et produira, pour la première fois, une vraie image tomographique d’une structure aussi grande ».
Préalablement à la mission, les chercheurs ont mené des tests de simulations du système qu’ils comptent mettre en place, au terme desquels ils ont estimé que les résultats ont donné « des preuves convaincantes que le concept peut livrer un aperçu important des structures internes de la Grande Pyramide ». Ainsi, ils espèrent qu’ils pourront récolter des données qui permettront de découvrir la fonction des cavités, un sujet qui fait toujours débat, les spécialistes n’ayant que des conjectures et hypothèses à proposer.