La nécropole de Saqqarah vient d’être le terrain d’une (autre) découverte prodigieuse. En effet, des archéologues égyptiens ont récemment découvert une série de tombes qu’on estime vieilles de près de 4 300 ans, dont un sarcophage renfermant une momie recouverte de feuilles d’or. Pour rappel, cette pratique était, à l’époque, généralement réservée à la famille royale. Elle était également très rare au cours de l’Ancien Empire. Pour l’heure, les archéologues rapportent que la momie découverte est celle de Hekashepes, comme l’indique l’inscription hiéroglyphique sur le sarcophage. Plus d’infos dans la suite !
Une momie enveloppée d’or dans un sarcophage inviolé depuis 4 300 ans
Dans un communiqué publié sur la page Facebook de Zahi Hawass, ancien ministre des antiquités qui a dirigé l’équipe d’archéologues, celle-ci explique : « Lorsque le sarcophage a été examiné, on a constaté qu’il était complètement scellé avec du mortier, tout comme les anciens Egyptiens l’avaient laissé il y a 4 300 ans. Lorsque le couvercle a été soulevé, nous avons trouvé la momie d’un homme recouverte de feuilles d’or ».
Il est toutefois utile de signaler qu’il ne s’agit pas ici de la plus ancienne momie égyptienne connue des archéologues, comme le rapportent certains médias. A ce propos, Zahi Hawass précise que « cette momie est la plus ancienne momie recouverte d’or ». Un petit retour en arrière s’impose. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la plus ancienne momie embaumée d’Egypte est bien antérieur aux pharaons. En effet, une momie d’un homme placé en position fœtale datant d’environ 6 000 ans a été découverte dans la région, alors que les archéologues estiment que l’Etat pharaonique unifié a commencé vers 3 100 avant J.-C. Enfin, rappelons que la plus ancienne momie connue au monde a été découverte au Portugal. Elle daterait d’environ 8 000 ans…
Des peintures murales sur les tombes
Outre la tombe recouverte d’or, les archéologues égyptiens ont également découvert une autre tombe importante. Elle appartiendrait à un homme répondant au nom de « Khnumdjedef », un inspecteur des fonctionnaires au service du pharaon Unas. Celui-ci aurait régné entre 2 353 et 2 323 avant J.-C.. C’est en tout cas ce que révèlent les inscriptions hiéroglyphiques sur la tombe. Autre fait marquant : ladite tombe arborait des peintures murales décrivant des scènes de la vie quotidienne, dont l’une représente 5 jarres alignées sur une table.
Par ailleurs, une photo publiée par l’équipe d’archéologues égyptiens révèle des peintures à proportions allongées, une pratique courante lors de la première période intermédiaire, entre 2 150 avant J.-C. et 2 030 avant J.-C.. Il s’agit, pour rappel, d’une période de transition entre l’Ancien Empire et le Moyen Empire, au cours de laquelle l’Egypte a souffert d’une grande sécheresse, qui a conduit à l’effondrement de l’Etat central et au changement de la structure politique. De toute évidence, la découverte de ces peintures aidera les spécialistes à mieux comprendre l’évolution de l’art égyptien antique.