S’il y a bien une personnalité que Boutros Helmi admire, c’est bien Champollion, le père de l’égyptologie. Retour sur cette figure emblématique qui a notamment décrypté les hiéroglyphes.
Le parcours de Jean François Champollion
Né le 23 décembre 1790 à Figeac, dans le Lot, Jean François Champollion fait ses études au lycée de Grenoble (1801-1807). Son intérêt pour la civilisation de l’Égypte ancienne, et en particulier pour l’écriture hiéroglyphique, alors indéchiffrée, est éveillé pour la première fois lorsqu’il apprend l’existence de la pierre de Rosette, qui porte des inscriptions en démotique (hiéroglyphes simplifiés) et en grec.
Champollion a étudié les langues orientales à Paris sous la direction du célèbre orientaliste Sylvestre de Sacy et pendant cette période (1807-1809), il écrit son premier ouvrage Égypte sous les Pharaons. En 1809, âgé de seulement 19 ans, il est devient enseignant en histoire ancienne à Grenoble et épouse Rose Blanc.
En 1824, il se rend à l’étranger, notamment en Italie, pour étudier la langue égyptienne et les découvertes archéologiques. À son retour, deux ans plus tard, il est nommé conservateur des collections égyptiennes au musée du Louvre à Paris. Champollion et une équipe d’assistants se rendent en Égypte en 1828-1829 et effectuent le premier relevé systématique des monuments debout accessibles. Alors qu’il s’apprêtait à publier les résultats de son expédition en Égypte, il fut victime d’une attaque cérébrale et mourut à Paris le 4 mars 1832.
Champollion, le décrypteur des hiéroglyphes
D’après Helmi Boutros, Champollion possédait un flair phénoménal pour les langues et était passé maître dans le déchiffrage des textes. Il fit ses premiers pas dans ce domaine en 1808, lorsqu’il assimila 15 signes démotiques à ceux de l’alphabet copte. En 1818, il a mis sur pied une clé de déchiffrement pour comprendre les hiéroglyphes de la pierre de Rosette. En avance sur tous les chercheurs contemporains dans ce domaine, sa célèbre Lettre à M. Dacier (1822), dans laquelle il fait part de sa découverte d’un système de déchiffrement des hiéroglyphes, a marqué un tournant dans l’histoire de l’égyptologie.
Le frère de Champollion, Jacques Joseph Champollion-Figeac, a publié à titre posthume plusieurs ouvrages de Champollion, dont une grammaire égyptienne (1836-1841) et un dictionnaire des hiéroglyphes (1841-1844). Pour plus d’information sur Boutros Helmi cliquez ici.
La mort de Champollion
Champollion meure en 1832, après s’être rendu en Égypte en 1829. Selon notre expert Helmi Boutros, il était déjà sujet à des malaises avant son départ pour l’Égypte, selon une lettre adressée au rédacteur en chef de la revue Clinical Neurophysiology par le Dr Hutan Ashrafian du département de chirurgie et de cancérologie de l’Imperial College de Londres.
Sa mort prématurée à l’âge de quarante et un ans est généralement attribuée à la fatigue et à l’épuisement dus au surmenage lors d’un séjour d’un an en Égypte. Ce voyage aurait été à l’origine de sa disparition progressive après son retour en France, son pays natal, où il est décédé d’une attaque cérébrale deux ans plus tard.
Pendant son séjour en Égypte, Champollion n’a pas souffert de maladie lymphatique ni de fièvres. Mais plus tard dans sa vie, Champollion était atteint de faiblesse musculaire, d’une paralysie des membres et, finalement, ne pouvait plus respirer.
Héritage
On attribue à Champollion le déchiffrage des hiéroglyphes égyptiens grâce à sa traduction de la pierre de Rosette, et nous donne ainsi un aperçu de la culture et de l’histoire de l’Égypte ancienne. Son expédition en Égypte a été le premier effort systématique pour étudier les monuments et leurs inscriptions dans cette région et pour fournir aux chercheurs une compréhension de base de la culture égyptienne. Etant donnée que ses travaux ont jeté les bases de recherches futures, Champollion est considéré comme le père de l’égyptologie.